Tu as été enfermée dans une chambre toute ton enfance, toi, tes livres et des poupées de chiffon. Tu ne connais rien de ta mère, ni de ton véritable père. Tu as vécu toutes ces années dans une tour dont les fenêtres ont toutes des barreaux pour que tu ne sorte jamais de cette prison dorée. Parfois, un homme qui semblait être ton père te rendait visite et t'offrait de nouvelles robes, le jour de ton anniversaire. Tu ne savais donc rien du monde qu'il y avait en dehors de cette chambre. Si celui qui prétendait être ton père ne te laissait jamais sortir de cette chambre, c'est pour être sûr que tu ne connaitras jamais les plaisir de la vie pour que ceux-ci ne t'entraînent loin de lui. Il n'osait pas s'approcher de toi mise à part les jours d'anniversaire où il posait une boite devant la porte mais ne t'adressait jamais la parole. Tu semblais être destiné à rester enfermer entre ses murs jusqu'à la fin de ta vie, mais c'était sans compter un instinct dont tu ne connaissais pas l'existence.

En vérité, cet homme est véritablement ton père, mais il n'est autre qu'un fou. Il a collectionné un grand nombre de conquête pour obtenir l'enfant parfait. L'enfant parfait semblait avoir été mit au monde, et cet enfant c'était toi. Il y eut bien sûr d'autres... échecs, ce qui signifie d'autres enfants abandonnées et des femmes devant élever leur enfant sans un père. Ta mère ? Enfermée, dans une autre chambre du manoir, sûrement dans des conditions plus difficile que les tienne.  

C'est le jour de tes quatorze ans qu'un instinct animal se réveilla en toi. Tu tentais de garder enfoui de toi un instinct que tu ne contrôlais pas, recroquevillée dans l'obscurité de la chambre. La porte s'ouvrit lentement avant qu'un homme de grande taille surgisse, une boite à la main. « Ma douce ? Holly ? » Il chercha la présence de sa petite précieuse, mais il ne vit personne à la lumière de la lune qui se faufilait entre les barreaux de la seule fenêtre. « Où te caches-tu ? Joyeux anniversaire. » C'est en s'approchant qu'il vit un bout de ta robe dépasser et ta jambe tremblante. « Tout va bien ? » Tournant la tête légèrement, ton regard se posa sur celui de l'homme. Tes yeux verons brillaient dans l'obscurité, tes bras, tes jambes, tout ton corps tremblait, et ta robe, déchirée. Prit de peur, l'homme recula. « Mon dieu... Que t'a-t-elle fait ? Tu étais si parfaite... » Il réprima quelques sanglots de désespoir face à cet enfant. Il ne voyait plus une jeune fille devant lui, mais une bête. Il savait ce qu'il avait en face de lui ; un de ces enfants totems possédant un instinct animal. Tu étais si parfaite à ses yeux, mais en quelques secondes tu n'étais plus qu'un échec aux expériences d'un scientifique fou.

Toutes ses années passées à enfanter des femmes pour trouver la fille dont il a toujours voulu. Grâce à son argent et à sa puissance, il donnait assez de raisons à ces femmes pour oublier le passé et de promettre à ses enfants que leur père n'était pas ce qu'il était réellement. Il fit alors avec toi la même chose qu'il a fait avec ces femmes. Il t'envoya dans une école spécialisée en emménageant un temple abandonné prêt de l'école, ainsi tu y vivra, avec l'accord de la directrice après le don d'une somme d'argent considérable qui pourrait payer bien des aménagements à l'école.